Il nous arrive tous et toutes de faire face à des situations problèmes dont le niveau de difficulté varie. Il y a des problèmes connus pour lesquels nous avons appris à utiliser nos ressources et nos forces personnelles et il y a des situations qui se répètent et qui nous confrontent à nos limites. Ces situations peuvent être très stressantes et susciter anxiété, découragement et perte de motivation.

Aussi, nous avons tous et toutes, de façon plus ou moins consciente ou implicite,

développé des outils, des approches, des façons de résoudre nos problèmes. Dans la vie de tous les jours, nous faisons face à une foule de problèmes et nous les résolvons un après l’autre sans trop nous rendre compte de la démarche de solution que nous avons appliquée. Cela nous semble peut pertinent ou nécessaire; si le problème est réglé, il est réglé, nous passons à autre chose.

C’est au moment où ne sommes pas en mesure de résoudre un problème, parce qu’il se répète, qu’il est nouveau ou trop complexe pour nous ou que nous croyons n’avoir aucun contrôle (d’où un sentiment d’impuissance), que nous ressentons le besoin de chercher une solution qui soit efficace et puisse réduire notre inconfort.

 

Je te présente dans cette section une méthode de résolution de problème systématique (en 6 étapes), efficace si tu apprends à l’utiliser et qui te permettra d’apprendre de tes expériences de vie. Elle s’est aussi avéré un outil déterminant pour maintenir une bonne santé mentale face aux différents stresseurs de la vie et pour maîtriser des émotions parfois handicapantes comme l’anxiété.

Il ne s’agit évidemment pas d’une approche miraculeuse. Comme tous les ateliers du projet Eustress, elle requiert de la pratique et, surtout en débutant, de suivre les étapes de façon systématique.

  

Après l’avoir pratiquée et utilisée à quelques reprise, tu pourras l’adapter, la simplifier, la personnaliser selon ton style et tes forces.

Elle pourra te sembler au complexe au début parce que, pour chaque étape, je suggère plusieurs pistes de réponse. Tu n’es pas obligé-e de répondre à toutes ces questions si tu trouves l’information requise et utile pour ta situation. Par ailleurs, utilise papier crayon ou tes outils informatiques pour écrire tes réponses surtout quand tu commenceras à utiliser cette méthode. Bons succès.

   

 Cette méthode de résolution de problème comporte six étapes :

  1. Identifier le problème.
  2. Bien définir et délimiter le problème.
  3. Entrer en recherche de solutions.
  4. Identifier et choisir une solution (ou un ordre de solutions).
  5. Passer à l’action et appliquer la solution.
  6. Évaluer, ajuster au besoin et apprendre de la solution.

IL SERAIT JUDICEUX QUE TU PRATIQUES MAINTENANT CES ÉTAPES EN LES APPLIQUANT À UN PROBLÈME SPÉCIFIQUE DE TON CHOIX (PAS TROP COMPLEXE TOUTEFOIS POUR CETTE PREMIÈRE EXPÉRIENCE).

  

MISE EN GARDE IMPORTANTE : Certains de nos problèmes sont très complexes, nous occupent depuis longtemps (des mois et même des années) et surtout nécessitent la participation et la collaboration de bonne foi d’autrui. Par exemple, des troubles psychologiques ou mentaux, des relations humaines basées sur la violence ou l’exploitation ou encore d’anciens traumatismes nécessitent soit l’aide de notre réseau personnel ou professionnel, soit des mesures de protection envers des proches qui ne veulent pas changer et qui constituent un risque pour la santé mentale ou physique.

  

Je rappelle que la méthode proposée vaut d’abord pour des problèmes liés à l’anxiété et le stress en situation scolaire. (Pierre Morissette)

  

ÉTAPE 1 : IDENTIFIE LE PROBLÈME (C’est quoi le problème selon toi?)

Si tu vis plusieurs problèmes actuellement, pour t’exercer, établis un ordre de priorité et de difficulté et choisis un problème qui t’apparaît faible ou moyen en terme de complexité. (Sur le modèle que nous avons déjà utilisé dans le module 1.)

Reconnaître une difficulté, un problème.

   

  • Par quels signaux internes constates-tu que tu as un problème?

Exemples : inconforts corporels, émotions fortes, pensées inquiétantes, insatisfactions de besoins, frustrations de besoins importants pour toi.

   

  • Par quels signaux externes constates-tu que tu as un problème?

Exemples : résultats obtenus, des messages critiques de l’environnement, des comportements d’autrui, une organisation déficiente, une réponse insatisfaisante à un besoin important.

DÉCRIS ICI LE PROBLÈME GÉNÉRAL ET LES SIGNAUX INDICATEURS QU’IL Y A PROBLÈME :

 

ÉTAPE 2 : BIEN DÉFINIR, DÉLIMITER, PRÉCISER LE PROBLÈME (SPÉCIFIQUE)

C’est quoi le problème au juste?

C’est une des étapes la plus importante. Tu ne peux pas résoudre un problème qui est mal défini, trop large ou général. Tu dois le rendre suffisamment spécifique pour exercer une (ou des) action (s) concrète(s). TU DOIS PARTIR DE QUELQUE PART!

Voici des questions utiles pour préciser un problème.

Décris le problème selon une description spécifique :

  • Qui est en cause? (Personnes, collègues, proches, conjoint-e, toi seul)
  • Quand et où survient le problème? (Maintenant, lors de circonstances, lors d’un échange)
  • Quoi? (Quels sont les comportements, les actions, les circonstances où est vécu le problème? Les tiens. Ceux des autres impliqués.)

 

Par exemple : avec mon coloc (Qui?), actuellement (et après deux discussions) (Quand?), on ne s’entend pas sur le partage des tâches ménagères dans l’appartement

(Quoi?). Plus spécifiquement : Je fais le gros des tâches et mon coloc ne s’occupe que de sa chambre. Je suis tanné et je ne sais plus trop comment traiter cette situation.

Autre exemple : Je me prépare beaucoup pour mes examens et quand j’arrive en situation, que l’examen commence, je tombe en panique, j’oublie des réponses, je comprends mal les questions.

 

Autres questions utiles :

  • Comment je définis le problème actuel? De mon point de vue. Du point-de-vue d’autrui (selon ton interprétation).
  • Est-il relié à des événements particuliers (donne des exemples concrets)? Des événements stressants pour toi? Des déceptions? Des frustrations? Des faits.
  • Est-il relié à des besoins (tes besoins) insatisfaits? Lesquels?
  • Qu’est-ce que tu veux actuellement? (Attention de ne pas formuler au négatif; par exemple, je ne veux plus X.)
  • Est-ce que le problème est relié à des émotions intenses, handicapantes (anxiété, dépression, découragement, colère, désir de vengeance etc.)
  • Est-ce que tu peux identifier des pensées irréalistes (Voir plus haut) reliées au problème et qui te bloquent dans la recherche de solutions?

(Par exemple, des généralisations excessives, des pensées catastrophiques, des pensées d’impuissance,…)

 

DÉCRIS ICI LE PROBLÈME SPÉCIFIQUE DE FAÇON LA PLUS PRÉCISE POSSIBLE :

 

 

 

ÉTAPE 3 : RECHERCHER DES SOLUTIONS APPROPRIÉES

 

Tu vas faire un brainstorm de solutions possibles

Si tu as bien délimité le problème que tu veux résoudre, il s’agit maintenant de rechercher diverses solutions possibles (et réalistes) qui pourraient le résoudre.

Voici quelques pistes pour les trouver.

 

3.1 Recherche par l’état désiré (ce que tu veux obtenir).

 

  • Qu’est-ce que tu veux au juste actuellement dans cette situation (Sois très spécifique ici)?
  • Formule un objectif positivement : Je veux X (plutôt que : et je ne veux pas Y)
  • Formule un objectif dont tu peux avoir le contrôle : ce que je veux faire moi, c’est…

(Et non pas : je veux que telle personne change complètement ou fasse tout ce que je veux ou obéisse à mes souhaits…) ATTENTION ICI : on peut demander, exprimer, souhaiter auprès d’autrui mais on ne peut pas avoir un contrôle absolu à moins d’imposer d’autorité (sauf exception, avec les enfants ou les employés), ce qui en relation humaine peut être source d’autres problèmes. Tu peux obtenir quelque chose des gens s’ils le veulent bien, s’ils sont motivés, s’ils sentent respectés, s’ils comprennent ce que tu veux…

Par exemple : Je veux lui parler du ménage sans me fâcher et m’exprimer clairement. Je veux trouver avec lui-elle une solution valable pour les deux.

  • Formule ta solution de façon « écologique », valide à la fois pour toi et les autres.

Je veux dire une solution qui est acceptable socialement et moralement Sécuritaire pour toi et les autres concernés. On exclut ici les solutions imposées par violence, menaces ou manipulations. On évite aussi les solutions trop impulsives qui pourraient aggraver le problème ou la situation.

 

 3.2 Recherche par les expériences et solutions passées (vécues).

 

  • As-tu déjà vécu un tel problème, une telle situation? Si oui, qu’est-ce que tu as déjà fait dans des situations similaires et qui pourrait t’être utile pour le problème actuel? Évalue, dans ton expérience, ce qui s’applique pour ce problème et ce qui ne s’applique pas. Autrement, ce qui pourrait aider.
  • Qu’est-ce qui avait fonctionné et qu’est-ce qui n’avait pas fonctionné?
  • Tu peux aussi réfléchir à des solutions que des proches ont déjà utilisées et qui semblent avoir fonctionné.

 

 3.3 Recherche par l’investigation de ressources internes.

 

  • De quoi as-tu besoin actuellement pour résoudre le problème?
  • De quelles compétences ou habiletés as-tu besoin pour résoudre le problème?
  • Quelle émotion (ou force) te serait utile actuellement pour résoudre le problème?
  • Quelle croyance ou pensée te serait utile pour résoudre le problème?

 

3.4 Recherche par l’investigation de ressources externes.

 

  • Qui, dans ton réseau social, pourrait t’aider actuellement? Pour quel type de soutien : matériel, financier, émotif, information, référence, support, écoute, etc.?
  • Qu’est-ce qui t’empêche d’utiliser les ressources de ton réseau? (Note certaines pensées en lien avec demander de l’aide; par exemple, que c’est poche d’avoir besoin des autres, que c’est un signe de faiblesse, d’incompétence).
  • Connais-tu une personne qui a vécu un problème similaire? Pourrait-elle être d’une aide particulière.

 

PAUSE 

 

VOCI DES PISTES DE SOLUTIONS HABITUELLEMENT UTILES POUR RÉSOUDRE UN PROBLÈME

 

VERS L’EXTERNE : sur le réseau.

  • Chercher le support selon le problème et les ressources du réseau. Aller en parler, contacter, demander de l’aide, exprimer qu’on est mal pris,

rechercher de l’information utile, des références etc.

  • Modifier des comportements inefficaces (par exemple, mal communiquer ou faire des demandes exagérées au réseau, être agressif ou manipulateur…) *
  • Modifier des solutions inefficaces ou qui risquent d’aggraver le problème. S’éloigner de personnes peu aidantes, dévalorisantes, exploitantes ou de mauvais conseil.

 

 

 

VERS L’INTERNE :

 

  • SUR LES ÉMOTIONS : Accepter ce que l’on ressent comme légitime, ne pas lutter contre ses émotions, tenter d’exprimer ce que l’on ressent à des proches.
  • Tenter  de changer les états négatifs (se calmer, se défâcher, faire un time out, se donner un délai, du temps, maîtriser des états d’anxiété et de découragement, éviter l’autocritique trop sévère.).
  • Chercher des activités et des états agréables (par exemple, avec des proches). Se rebrancher sur des états personnels agréables ou ressources (se calmer, relaxer, se reposer, être avec des gens agréables, pratiquer des activités agréables).

 

  • SUR LES PENSÉES : Tel que vu plus haut, identifier des pensées irréalistes qui nuisent à la recherche de solution et des actions concrètes. Tenter de stopper de telles pensées. Évidemment, ce n’est pas toujours facile.

 

  • Tenter de relativiser et de nuancer ces pensées. Remplacer les pensées négatives et très dévalorisantes (par exemple : se comparer négativement à d’autres personnes).

 

  • Se centrer sur le problème spécifique, sur la recherche de solution. Établir un objectif réaliste et atteignable dans le temps (à court et long terme). Établir un ordre de priorités par étapes. Tenter d’évaluer l’urgence de la situation et le temps requis pour la régler.

 

  • SUR L’ÉTAT PHYSIQUE : Il faut parfois agir d’abord sur la fatigue, l’hyperactivation, la panique ou l’anxiété. Détecter et agir par rapport à des symptômes physiques inhabituels ou troublants (des signaux d’alarme sur tes limites). Parfois, il faut d’abord agir sur des aspects médicaux.

 

ENCORE UNE FOIS, ÉVITER LE PLUS POSSIBLE LA MISE EN PLACE DE SOLUTIONS IMPULSIVES, LOURDES DE CONSÉQUENCES ET QUI POURRONT EMPIRER LE PROBLÈME. PARFOIS, IL VAUT MIEUX ATTENDRE UN CERTAIN TEMPS ET NE RIEN FAIRE. SE DONNER UN DÉLAI. (ATTENTION ICI À LA PROCRASTINATION).

 

FIN DE LA PAUSE

 

 

 

 

 

 

ÉTAPE 4 : CHOISIR UNE SOLUTION ET SES COMPOSANTES (INTERNES, EXTERNES, PRIORITAIRES)

Tu vas choisir une OU deux solution pour résoudre le problème.

 

  1. Mettre sur papier la liste de TOUTES les solutions envisagées comme possibles.
  2. Trier les solutions possibles, réalistes et faisables.
  3. Considérer des solutions à la fois internes (exemple : d’abord me calmer, prendre un temps d’arrêt) et externes (exemple : demander conseil à X, aller parler à Y, aller rencontrer le prof.).
  4. Ordonner un choix de solutions en termes de séquence possible (dans le temps).
  5. Choisir la solution en fonction des conséquences possibles pour toi et la suite des choses. Attention aux effets négatifs et nuisibles de certaines solutions impulsives ou radicales.
  6. Considérer les moyens dont tu as besoin pour appliquer la solution (ressources émotives, information, démarches). De quoi ai-je besoin actuellement pour passer à l’action? De qui? Quelle expérience pourrait me servir ici? Est-ce que je sais comment faire cela? Est-ce que j’ai un modèle?
  7. Préciser et ordonner les actions concrètes à faire, des étapes prioritaires.
  8. Si tu es dans un état calme, tu peux te fier à ton intuition et à ton jugement sur le choix de la meilleure solution possible. Tu peux aussi te fier à ton expérience ou à celle de tes proches.

 

CHOISIR ENFIN UNE SOLUTION À LA METTRE EN ACTION.

 

ÉCRIS LA SOLUTION ET LES ÉTAPES POUR LA METTRE EN PLACE : (AU BESOIN, TU PEUX LA CORRIGER, L’AMÉLIORER, LA RENDRE PLUS PRÉCISE SELON LE PROBLÈME)

 

ÉTAPE 5 : PASSER À  L’ACTION, APPLIQUER LA SOLUTION.

 

ACTION!

 

Habituellement, à cette étape-ci, si tu as bien délimité le problème et tu as conçu une solution qui te semble appropriée et découpée en actions réalistes à poser. Tu devrais être en mesure de poser des gestes concrets (même minimes, au début) dans la direction des étapes choisies.

Donc, tu fais ce que tu as décidé, tu commences quelque chose, tu n’attends plus. Tu passes à l’action. N’OUBLIE PAS QUE TU TENTES QUELQUE CHOSE QUE PARFOIS TU N’AS JAMAIS ESSAYÉ. DONNE-TOI UNE CHANCE!

MAIS. Pourquoi parfois tu ne passes pas à l’action, pourquoi parfois tu repousses le moment, pourquoi parfois, malgré tout, on ne se décide pas à résoudre un problème qui pourtant nous semble important?

Autrement dit : qu’est-ce qui t’empêche de passer à l’action? À mettre en place la solution?

 

Il y a plusieurs raisons à cela. Pose-toi quelques questions.

 

Es-tu motivé-e (PEU, MOYENNEMENT, TRÈS) à passer à l’action?

 

Un déterminant important à changer des comportements ou des processus mentaux est la motivation. Les problèmes de motivation surviennent à cause de l’ignorance ou la négation d’éléments importants chez la personne. Il y a quatre éléments qui semblent jouer lorsqu’il y a un problème de motivation chez un individu :

 

5.1 La personne ne prend pas conscience ou nie la présence de signaux (internes ou externes) indiquant qu’y a un problème. Elle n’est pas motivée à changer ses comportements ou sa situation parce qu’elle ne perçoit pas les signaux. C’est ainsi que des situations (de travail, de relations affectives, de dépendance) peuvent mener à des crises ou l’épuisement parce que la personne n’est pas passé à l’action faute d’avoir pris conscience qu’il y avait un problème et ce, malgré de signaux d’avertissement (chez la personne ou dans son environnement). Tu as sans doute observé ce phénomène : tout le monde autour d’une personne constate qu’elle a un problème mais elle ne semble pas le voir.

 

5.2 Un deuxième facteur consiste à nier l’importance des signaux ou du problème.

La personne perçoit des signaux, internes ou externes, que quelque chose ne va pas, qu’il y a un problème, mais elle en nie l’importance ou la signification pour lui/elle. « Ce n’est pas grave ». « Ce n’est pas important ». « Ca va s’arranger »,

sont des paroles qu’on entend souvent chez ce type de personne. Celle-ci ne considère pas la situation problématique donc elle est peu motivée à changer de comportement ou chercher une solution. Ainsi, certains problèmes deviennent critiques faute d’avoir agi sur les signaux perçus.

 

5.3 Un autre facteur de démotivation consiste à nier la possibilité de changer la situation; l’individu perçoit des signaux (internes ou externes), il trouve important de faire quelque chose, de changer des comportements ou de chercher une solution et l’appliquer mais il croit qu’il n’y a rien à faire ou que rien ne peut être fait pour résoudre son problème. En fait, l’individu ici, soit par manque d’information ou expérience personnelle,  est convaincu qu’il n’y a rien à faire dans situation. En ayant une telle croyance, on est habituellement peu motivé à chercher des solutions ou passer à l’action. On est convaincu qu’il n’y a rien à faire. Encore une fois, le problème pooura s’aggraver et devenir plus critique. La personne, en retour, verra encore moins comment il pourrait être résolu.

 

5.4 Un dernier élément menant à la démotivation chez une personne est son ignorance ou sa négation qu’elle-même puisse le résoudre. La personne ici nie sa propre capacité (ou celle de son entourage) de trouver une solution et d’agir face au problème. La personne ne croit pas en elle-même ou en son entourage.

Ici la personne perçoit qu’elle a un problème, elle considère que c’est important,

pense même qu’il y aurait quelque chose à faire mais nie sa propre capacité ou celle  de son entourage à changer quelque chose et résoudre le problème.

Quand on a une telle croyance (« Je n’y peux rien », « Ce n’est pas de ma responsabilité », « Je n’ai jamais réussi à résoudre ce type de  problème »),

on est habituellement peu motivé à changer le comportement ou la situation.

 

En terminant cette section sur la motivation, voici un outil pour t’aider à aborder un problème. Souvent, on entend une personne exprimer son impuissance par des phrases du type : « Je n’y peux rien. » « Je suis incapable de résoudre ce problème ». « Je ne peux pas rien faire » etc.

 Si jamais cela t’arrive (Je ne peux pas), pose-toi DEUX questions :

Veux-tu résoudre le problème? Actuellement? À plus long terme? Oui ou non sincère.

(Si non, pourquoi tu ne veux pas.) Parfois, on est pas prêt à mettre l’énergie ou les efforts requis pour résoudre un problème particulier. Parfois, on a d’autres priorités.

Et parfois aussi, on procrastine.

 

Est-ce que tu sais comment résoudre ce problème ou changer de comportement?

 

Très souvent, nous sommes motivés à résoudre un problème mais nous ne savons pas comment faire. Nous percevons que n’avons pas les compétences ou les ressources externes requises. La méthode de résolution de problème proposée pourrait t’aider à identifier ce que tu peux faire et ce que tu ne sais pas comment faire. Ensuite, on peut travailler sur le comment faire.

 

 

 

 

 

 

ÉTAPE 6 : TESTER, ÉVALUER, CORRIGER

 

Si tu es passé à l’action et que tu as appliqué la solution choisie, il est important, en termes d’apprentissage et d’application future, de faire

un retour, une réflexion, même courte, sur les résultats obtenus, ton degré de satisfaction et les suites à donner à cette solution.

Cette étape permet vraiment de profiter de nos expériences de vie et  de ne pas répéter les mêmes erreurs ou des solutions qui fonctionnent peu ou pas. Elle permet de constituer une banque de solutions qui pourront servir plus tard.

Donc tu as testé la solution que tu avais élaborée dans les étapes précédentes.

Quelques questions pertinentes se posent à cette étape :

  • Est-ce que j’ai fait ce que j’avais décidé d’implanter comme solution?
  • Quel est le résultat actuel?
  • Est-ce que le problème identifié est résolu?
  • Totalement? À ma satisfaction? Ou non?
  • En partie? Pas du tout?
  • Personnellement, est-ce que j’ai atteint l’état que je désirais atteindre? Totalement? Partiellement?
  • Est-ce que je dois faire un autre essai?
  • Quels correctifs dois-je apporter à ma solution? Maintenant? À l’avenir?
  • Quelles seraient d’autres démarches à faire (ou une suite ou une solution plus appropriée) qui améliorerait la situation?
  • Quelle leçon puis-je tirer de cette expérience pour l’avenir?
  • Qu’est-ce que j’ai appris? Est-ce que je referais la même chose?
  • Est-ce que je suis fier-e et content-e de moi? Sur quels aspects surtout?

Quelle est une récompense pour moi dans cette démarche?

Modifié le: jeudi, 14 juin 2018, 14:55